Différentes règles en matière de construction sont à respecter : le plan de chantier est un document que vous devez obligatoirement élaborer afin d’obtenir les autorisations administratives. Nous vous en présentons les grandes lignes.
Qu’est-ce qu’un plan d’installation de chantier ?
La réalisation d’un plan de chantier ou PIC est une étape primordiale. Ce document graphique doit en effet permettre d’anticiper les éventuels dangers en mettant en évidence les zones ou matériels à risque. Il répertorie tous les équipements utiles à la bonne réalisation des travaux. Il permet aussi de recevoir des autorisations administratives.
Son point de départ est le plan de masse, sur lequel sont situés divers éléments : les accès au chantier, les lieux de stockage, les zones de circulation des engins, les zones de lavage, les lieux d’implantation des baraques des ouvriers. On parle d’organisation des diverses zones du chantier.
Qui est en charge du PIC ?
L’entreprise en charge de la réalisation du chantier ou le donneur d’ordre, lorsqu’il y a un maître d’ouvrage, est en charge e l’élaboration du plan de chantier.
Comment réaliser votre plan de chantier ?
Votre PIC doit considérer le chantier dans sa globalité de manière à ne pas avoir à déplacer les hommes, le matériel et les matériaux.
Son but est de sécuriser le chantier (personnel et matériel) et l’espace public attenant, mais il est également économique. Bien étudié, il permet de gagner du temps, d’économiser de l’argent et d’éviter des pertes de matériaux. La qualité globale du chantier peut ainsi être améliorée.
Différents éléments doivent ainsi être positionnés sur le papier en lien avec la sécurité :
- zones dédiées au personnel : baraques de chantier, sanitaires, infirmerie, lieux de réunions et de consignes ;
- lieux de livraison et de stockage des différents matériaux ;
- plan de circulation ;
- emplacement des clôtures et des espaces d’entrée et de sortie.
Le plan doit également mettre en évidence les différents réseaux enterrés : électricité, conduites de gaz et d’eau, assainissement, etc. Des codes couleurs leurs correspondants sont d’ailleurs normalisés.
L’emplacement du matériel est également étudié. Des règles sont à respecter. Ainsi, si une grue à tour est prévue, sa zone de balayage doit éviter le survol des bâtiments existants. Elle doit également être positionnée de manière à couvrir l’ensemble de la zone des futurs bâtiments.
Les zones de lavage doivent également être identifiées : elles doivent se situer à proximité des zones de sorties.
Les espaces dédiés au stockage des matériaux répondent aussi à certains critères, l’impact environnemental est à prendre en compte :
- les produits dangereux nécessitent une attention particulière avec la mise en place de bacs étanches sur rétention ;
- les lieux relatifs au stockage des matériaux de construction doivent se situer à proximité de l’ouvrage afin d’éviter au maximum les allées et venues d’engins et les pertes de temps.
La délimitation du chantier est également essentielle. Des barrières assurent l’isolement du chantier vis-à-vis du public. Lutter contre les intrusions est important en matière de sécurité des personnes, mais aussi de vol.
Le plan de chantier est un document relativement important qui requiert un formalisme particulier. Un chantier propre et ordonné renforce la sécurité des ouvriers, la gestion des déchets et des matériaux.
Un expert-comptable spécialisé dans le secteur du BTP peut vous renseigner sur les obligations légales et administratives préalables au démarrage d’un chantier, utiles à l’établissement du Plan de chantier.
